Où commence la confession, où l’accusation ? Celui qui parle dans ce livre fait-il son procès, ou celui de son temps ? Est-il un cas particulier, ou l’homme du jour ?
Une nuit de novembre, à Paris, Jean-Baptiste Clamence, traversant un pont sur la Seine, entend le cri d’une femme qu’il vient de croiser. Quelques instants plus tard, son destin va basculer. Entre remords et prise de conscience, Jean-Baptiste Clamence voit ressurgir son passé et entame une longue chute. A travers ce court roman, Camus nous livre le procès de cette société qui a tout prix veut briller et où celui qui prend conscience de ses lâchetés est condamné à la déchéance.
Jean-Marc Bourg porte à lui seul cet admirable monologue. Très vite, avec une grande finesse, il incarne totalement Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat de renom se livrant à une confession coupable qui peu à peu, se transforme en réquisitoire d’une lucidité implacable sur notre monde. Sobre et poignant.
Publié en 1956, La Chute fut le dernier roman écrit par un Camus au faîte de sa gloire (il obtiendra le Nobel l’année suivante). Il constitue la dernière partie de sa réflexion sur l’absurde entamée avec ses deux autres romans L’Étranger (1942) et La Peste (1947).
En partenariat avec Le Cratère – scène nationale d’Alès