« La région du Vigan appartient au rebord méridional de la chaîne des Cévennes, dont les masses imposantes surprennent le voyageur, lorsque après avoir traversé la zone aride et sèche des Garrigues, il s’engage, après Ganges, dans les gorges sauvages de l’Hérault.
C’est ici que l’on peut appeler le Pays Viganais, constitué par la haute vallée de l’Hérault et par celles de ses affluents supérieurs : l’Arre, la Vis et le Rieutord, que des crêtes de 900 à 1500 mètres séparent des bassins voisins du Gardon, du Vidourle et de la Dourbie, et que l’on peut arrêter, vers le sud, à la vallée de la Vis.
Les hauteurs qui encadrent la vallée du Vigan frappent par leurs formes tourmentées. Les sommets ont l’aspect caractéristique des terrains usés par les agents atmosphériques. Mais, surtout, depuis des milliers de siècles, un travail d’érosion intense, poursuivi par de nombreux torrents, a creusé le granit, affouillé le schiste, percé le calcaire d’innombrables grottes et sculpté le rebord méridional des Cévennes.
Le territoire de la commune couvre 1 729 hectares. Il est traversé, du SW à l’Est, par l’Arre, encadré de coteaux au nord, au sud et au sud-est. L’altitude relevée à la mairie, est de 231 m. Le point le plus bas de la commune, dans la partie inférieure de la vallée, près du hameau du Rey, est de 189 m. Le point le plus élevé, à l’ouest du col des Mourèzes, est à 641 m.
La vallée du Vigan appartient à la zone moyenne des schistes talqueux et des calcaires métamorphiques qui forment, au nord et au sud, des coteaux de 4 à 500 m : Campelle, Beauquiès, les Caumels, Le Puech d’Espériès, le serre de Campis, etc. Au centre la colline calcaire de Saint-Paul dresse son petit causse à 388 m, entre la vallée de l’Arre et le vallon du Coularou. »
In, Le Vigan à travers les siècles de Pierre Gorlier, réédition de 1981